Autosexualité : quand on désire sexuellement envers son propre corps

Avez-vous déjà vu une personne se regarder dans le miroir et s’aimer plus que quiconque ? Avez-vous déjà rencontré une personne qui a besoin de penser à elle-même pour avoir un orgasme ? On ne parle pas de narcissisme mais bien d’autosexualité…

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Si la réponse est oui, vous connaissez des personnes autosexuelles. Les autosexuels sont attirés par eux-mêmes. C’est-à-dire que ceux qui aiment voir à quel point leurs fesses sont belles devant le miroir, s’excitent lorsqu’ils voient certaines parties de leur corps et ont même des envies folles d’aller se coucher.

Pour ces personnes, sortir de la douche et se regarder devant le miroir est synonyme de rencontrer un corps qui les encourage à réaliser leurs fantasmes et positions sexuelles les plus chaudes.

L’autosexualité n’est pas nouvelle en soi, mais le fait qu’il s’agisse d’une identité sexuelle nommée est assez récent. Cette expression de la sexualité est désormais considérée comme une orientation sexuelle supplémentaire et de nombreuses personnes ont déjà raconté leur expérience pour cesser d’être invisibles. Un peu comme ces pratiques étranges

 

Qu’est-ce que l’autosexualité ou le désir sexuel envers son propre corps ?

Non, ce n’est pas du narcissisme : l’autosexualité est une orientation sexuelle tout à fait valable qui repose sur le désir sexuel et l’attirance envers soi-même. De plus, certaines personnes autosexuelles aiment aussi les relations sexuelles avec d’autres.

Dans certains cas, il n’y a pas de meilleur partenaire que soi. Et ce n’est pas un moyen de s’émanciper, de se convaincre après une déception amoureuse, que l’on est mieux seul qu’en couple. C’est une vraie orientation sexuelle. Et ça s’appelle l’autosexualité.

On pourrait définir l’autosexuel comme une personne qui a une préférence à la fois sexuelle et émotionnelle envers elle-même. Les autosexuels ne connaissent pas les règles. Pour eux n’importe quel moment de la journée devient le rendez-vous parfait. Ils peuvent vivre des rapports sexuels pratiquement n’importe où : dans des toilettes publiques, des avions, sur le sable, dans une piscine, bref … À noter que le simple fait de percevoir son propre arôme peut éveiller son côté le plus sauvage et sensuel.

 

De la masturbation à l’autosexualité

La personne qui se découvre autosexuelle a commencé par la masturbation, pratiquant seul l’autoérotisme. Ces habitudes deviennent courantes dans l’exercice de la sexualité et commencent à l’adolescence, accompagnées de fantasmes érotiques qui incluent d’autres personnes.

Parfois, il y a des cas où cette complaisance est initiée par la vision de sa propre image. La personne commence à se désirer, est excitée par son corps et il n’y a plus de place pour les fantasmes qui incluent une autre personne. La frontière entre masturbation et autosexualité est franchie.

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 L’autosexualité n’est pas synonyme de narcissisme

Au début, le concept d’autosexualité pourrait suggérer le narcissisme. Cependant, ils ne sont pas synonymes. La personne narcissique a besoin d’avoir d’autres personnes qui la louent continuellement et ainsi satisfont son ego.

L’autosexuel n’a besoin que de lui-même, donc il ne ressent pas le besoin d’une relation stable, car il peut l’avoir avec lui, de manière autonome et sans tiers.

 

Être autosexuel n’est pas nouveau

Bien qu’il puisse paraître nouveau, le terme remonte à 1962 grâce au thérapeute Bernard Apfelbaum, spécialiste de l’analyse du moi dans le domaine de la sexualité. Il s’occupait de l’éjaculation retardée ou impossible. Et il s’est rendu compte de ses études que certains hommes étaient capables d’atteindre l’orgasme seuls, mais pas en compagnie d’autres personnes. D’où les premières études sur cette orientation qui ont abouti à la définition de l’autosexualité. Il affirmait que : « l’autosexualité ne veut pas dire que la personne n’aime pas avoir des relations avec les autres … Mais qu’aucun partenaire au lit n’est capable de surmonter le plaisir qu’il éprouve avec lui-même ».

Dans le domaine de toutes les préférences sexuelles, on parle d’un spectre qui peut aller de ceux qui sont incapables d’un rapport sexuel avec une autre personne, à ceux qui dans leur fantasme sexuel s’imaginent avoir des relations sexuelles avec eux-mêmes, sans que cela les empêche d’avoir des relations sexuelles avec d’autres personnes. Dans tous les cas, il convient de rappeler que l’orientation sexuelle n’est pas choisie. Elle est aussi quelque chose de personnel et privé, qui a cessé d’avoir une connotation pathologique.

 

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