Jamais paraphilie n’aura si bien porté son nom que le sploshing. Cela vient de l’onomatopée « splosh », pour le bruit que fait la nourriture quand elle s’écrase sur vous. Car c’est bien de cela dont il est question pour cette déviance sexuelle si particulière.
Pas question ici de compenser un manque avec de la bouffe (hyperphagie) ni d’orthorexie (manger trop sain). Avec le sploshing, on consomme de la boustifaille en excès et on s’écrase de la crème anglaise et des fruits sur le corps.
En anglais, le sploshing est aussi appelé WAM pour « Wet and messy fetish » (fétichisme humide et désordonné). Le fétichiste devient excité quand il reçoit des quantités importantes de nourriture, de crème et même de lubrifiant dans certains cas sur son corps, nu ou non. Nous verrons dans cet article toutes les possibilités qu’offre le sploshing. Un fétichisme pour les boulimiques et ceux qui n’ont pas peur de gâcher de la nourriture ou de la consommer d’une façon un peu différente. À table.
Le sexe et les jeux de nourriture, tout un programme
Le sploshing est une sous-catégorie des jeux avec la nourriture. Une très grande catégorie qui englobe les jeux sexuels ou non. La nourriture solide peut s’introduire aisément dans divers orifices avec des aliments tels que les concombres, les bananes ou les carottes. Inversement, on peut prendre beaucoup de plaisir en pénétrant certaines tartes aux pommes (souvenez-vous de American Pie…).
Plus soft, on a tous plus ou moins eu le fantasme ou la possibilité de consommer quelques aliments sur le corps de son partenaire quand l’appétit sexuel devenait insatiable. On parle ici de sitophilie.
Plus technique et plus précis, le nyotaimori (ou body sushi) est un jeu qui consiste à déguster des sushis sur le corps d’une femme. On associe également la boisson et l’alcool au food play : là encore, les Japonais en sont sacrément friands et inventifs puisqu’ils ont inventé le Wakamezake. Ce fétichisme consiste à utiliser le corps féminin comme un récipient pour le sake : la belle réunit ses jambes l’une contre l’autre et se laisse couler de l’alcool sur la poitrine jusqu’à remplir l’orifice de ses cuisses. Littéralement, cela peut se traduire par « sake algues » où les algues sont représentées par les poils pubiens de la dame flottant dans la mer. Poétique.
Comme vous l’aurez compris, les possibilités sont multiples quand on parle de bectance ou de sexe (cocorico). Donc nécessairement, quand on combine les deux, l’être humain est imbattable pour trouver de nouvelles façons de s’astiquer le poireau en plein repas. Pour clore cet aparté sur les jeux de nourriture, ajoutons cependant que tous les jeux n’ont pas forcément de connotation sexuelle. En effet, la nourriture peut également être utilisée comme décoration pour des repas ou élément d’un jeu culinaire. Cyril Lignac likes this.
Ne joue pas avec la nourriture !
Revenons-en au sujet de l’écrasage de nourriture au menu de nos addictions. Peu d’études ont été réalisées sur le sploshing. Pourtant, beaucoup de spécialistes s’accordent à dire que se balancer des litres de crème sur le corps est une façon de pouvoir ressentir une certaine satisfaction de libération personnelle.
Le sploshing serait donc une façon extrême de jouer avec la nourriture. À grande échelle et d’une façon assez sexuelle. Tout comme les looners et leurs ballons, beaucoup de vidéos sur le sploshing ne sont pas censurées. Elles sont donc accessible à tous les publics. Déjà parce que le rapport sexuel et sensuel est simplement suggéré par les différents aliments et liquides. Et ensuite parce que ces fétichistes de la torture ne sont pas forcément nus au moment de l’acte fatidique.
Les splosheurs se balancent donc de la nourriture en grande quantité sur le corps. Au programme du repas, beaucoup de choix à la carte. Crème fouettée, œufs frais, lait, huile, sauce chocolat, ketchup, crème glacée… Il y en a pour tous les goûts et les couleurs ! Certains aiment s’écraser des tartes à la crème à même la peau, sur le sexe, la tête ou le ventre. Alors que d’autres prennent leur pied dans des tenues plus élaborées comme du cuir ou des combinaisons en latex.
Un appétit sexuel mélangé à d’autres paraphilies
La transition avec les autres fétichismes est alors toute trouvée. Les jeux avec les habits peuvent être plus diversifiés et aller jusqu’à la paraphilie de destruction d’habits. On couvre les vêtements de substances visqueuses puis on découpe tout ça aux ciseaux.
Nous avons évoqué plus haut les combis en latex ainsi que les aliments à forme phallique. Le raccourci avec le BDSM est évident pour les aficionados de la chose. Le sploshing peut dériver aisément en une relation de domination avec des liens, de la crème et tout plein de nourriture à s’insérer.
Terminons avec un joli dessert qui passe crème : les gâteaux ! Ces derniers sont un élément important du sploshing et certains fétichistes se sont même spécialisés dans le « cake sitting ». Ceux-là éprouvent une jouissance en s’asseyant sur ces pièces montées (nu ou habillé). Les sensations tactiles sont décuplées. Que ce soit pour les actifs ou ceux qui regardent avec délice et appétit ces écraseurs de pâtisserie aplatir ces festins. On parle plutôt ici de crush fetish mais seulement pour la nourriture. Et une chose est sûre, l’addition sera salée.